Trop tôt selon le SPF Economie pour évaluer l’impact du coronavirus sur l’économie belge, rapporte Belga. Très peu de demandes de chômage temporaire ont été formulées par les entreprises ; "même pas dix", d'après Nathalie Muylle, ministre fédérale de l’Economie. “Mais on sent qu’il y en aura plus [cette] semaine”, a-t-elle ajouté. Marc Vandeleene, responsable de la communication chez ManpowerGroup, dit avoir remarqué d'après l'Agence "quelques tensions, particulièrement en ce qui concerne les métiers du secteur de l’Horeca et des hôtels à Bruxelles. Des réunions sont annulées, de nombreuses entreprises diminuent leur déplacement. Certes, des événements comme le salon Batibouw sont maintenus, mais beaucoup d’entreprises réduisent le déplacement de leur leader ou manager au strict minimum. Cela a donc inévitablement un impact. Je pense cependant qu’il ne faut pas s’alarmer et tomber dans la psychose, la pénurie de talents qu’on connaît actuellement sur le marché de l’emploi est d’une telle importance que le besoin de recrutement se fait toujours sentir et ce malgré le coronavirus."
Impact sévère pour les entreprises importatrices
Selon Belga, les entreprises les plus dépendantes de leurs importations risquent d'être les plus sévèrement touchés par la pandémie de coronavirus. "Certains de nos clients fonctionnent avec une part importante d’importations. S’ils ne peuvent plus s’approvisionner auprès de leurs fournisseurs en Chine, en Allemagne, en Italie ou ailleurs, leur business risque d’être fortement impacté. Ce qui pourrait diminuer pour une période plus ou moins longue les embauches, ou les obliger à mettre certains de leurs travailleurs en chômage technique. Je pense toutefois que les entreprises vont faire preuve de créativité pour trouver des solutions. Par exemple, en continuant à embaucher mais en privilégiant le télétravail ou en effectuant davantage de réunion via Skype. Concernant les importations, les entreprises vont peut-être se replier sur le marché européen. Même si tout le monde est touché, on ne pourra pas s’arrêter de vivre et arrêter de faire tourner l’économie", estime Caroline Huet, CEO chez Connect People.