Pïerre-Yves Jeholet a expliqué à plusieurs reprises que la distribution des subsides APE étaient le "fait du prince", au vu des nombreuses aides que touchaient les ASBL étiquettées PS dans le cadastre des points APE. Un point de vue qu'a contesté la sénatrice Olga Zrihen (PS). La réforme APE est censée lutter contre ce "fait du prince" selon le Ministre puisque ce seront, si elle est votée, les ministres fonctionnels qui se partageront l'enveloppe des subsides APE. Ils distribueront alors les aides aux structures rattachées à leurs compétences.
Or, selon Jean Blairon, la réforme ne ferait en réalité qu'augmenter ce "fait du prince". "Le Ministre peut changer à son gré l’affectation de son budget en regard de ses priorités, au détriment de la pérennité du projet des associations et de la stabilité des travailleurs qu’elles ont engagés", indique-t-il. A ses yeux, la réforme APE est donc synonyme de "revirement complet. Alors que le dispositif précédent reconnaissait notamment aux associations un rôle de détection de nouveaux besoins, un rôle de création d’emplois, la réforme de ce dispositif entraîne une régression phénoménale par rapport à cette question, puisqu’elle va renforcer, au nom d’une prétendue transparence et d’une supposée cohérence, le pouvoir de l’Exécutif au détriment de l’action associative, de sa créativité… et de l’emploi qu’elle accepte de prendre le risque de développer !"
Il conclut : "Si le projet de Réforme du dispositif APE en Wallonie n’a pas été adopté sous cette législature, il reviendra tôt ou tard dans les discussions, ne serait-ce que dans les négociations de constitution d’une nouvelle majorité après les élections du mois de mai."