On le sait, diriger une ASBL demande une certaine gymnastique d’esprit. Mais lorsque des dirigeants jonglent entre les différentes tâches d’organisation et des fonctions politiques cela peut poser problème.
Une présidence sans conflits d’intérêts
En effet, les partis d’opposition de Verviers (cdH, Ecolo, PTB) ont constaté que, bien souvent, les présidents d’ASBL dites paracommunales sont également échevins, ce qui peut amener à des conflits d’intérêts. Le porteur du projet, Claude Orban (cdH), explique que c’est une situation qu’il a lui-même vécue. Être échevin et président d’ASBL, une situation impossible ? « Lorsqu’on fait des budgets que l’on doit soi-même voter, c’est parfois un peu gênant » explique Claude Orban.
Un projet alliant politique et citoyenneté
Ainsi, il estime que les ASBL ne devraient plus être portées par des mandataires politiques, mais par des citoyens. Pour lui, cette présidence citoyenne permettrait de répondre aux attentes des citoyens qui veulent « un autre style de gouvernance, de l’ouverture ». Cela permettrait également de renforcer l’associatif à Verviers.
Pour autant, il ne sépare pas politique et ASBL. « Je pense qu’il serait opportun de faire travailler ensemble le politique et l’associatif pour arriver à des accords communs », précise-t-il. Il voit bien une présidence citoyenne avec une vice-présidence politique.
Les discussions continuent
Cependant, ce projet porté par l’opposition n’est pas encore accepté par la majorité de Jean-François Chefneux (l’échevin compétent, Nouveau Verviers). Pour lui, « la question n’est pas mûre et la manière de l’amener n’est pas la meilleure ». S’il n’est pas opposé à l’idée, son application n’est pas définitive. Pour remédier à cela, les discussions continuent. La question sera surement débattue « dans un groupe de travail » estime-t-il. Reste à voir l’évolution du projet