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VIE ASSOCIATIVE 7 mars 2022

Guerre en Ukraine : des ASBL belges se mobilisent

Depuis la Belgique, des ASBL se mobilisent pour apporter leur soutien aux victimes de la guerre en Ukraine. Pour comprendre comment elles s’organisent, MonASBL.be s’est entretenu avec l’association BruZelle et le réseau ADRA.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreuses ASBL belges se mobilisent pour apporter leur soutien aux civils, en organisant notamment des collectes de dons. C’est le cas du consortium 12-12, réunissant sept organisations humanitaires, ou encore de l’ONG Promote Ukraine et de l’Association of Ukrainian Women in Belgium.

L’ASBL BruZelle, qui lutte depuis 2016 contre la précarité menstruelle, a lancé le 1er mars dernier une campagne pour récolter des protections menstruelles. « Dès que nous avons vu qu’il y avait des besoins en produits d’hygiène ça a été normal pour nous de nous en occuper puisque c’est notre mission », explique Veronica Martinez, la directrice de l’ASBL.

Tout au long de l’année, près de 150 boites de collectes sont installées un peu partout en Belgique dans lesquelles les donateurs et donatrices peuvent déposer des paquets de protections menstruelles. « Tout le matériel déposé jusqu’au 23 mars sera destiné à l’Ukraine », continue la directrice. Les personnes peuvent également participer en faisant des dons financiers, l’ASBL se chargera ensuite d’acheter les produits à donner.

Une fois les protections menstruelles récoltées, l’association BruZelle les apportera au Palais 11 du Heysel où les dons affluent depuis plusieurs jours. « Nous avons vu passer beaucoup d’informations avec différents points de récolte mais nous avons préféré nous tourner vers cette option relayée par l’ambassade ukrainienne qui nous semblait plus officielle, plus structurée », explique Veronica Martinez.

L'ASBL ADRA et sa récolte de ressources financières

De son côté, l’ASBL ADRA, active dans la coopération au développement, agit depuis la Belgique en soutenant les bureaux du réseau installés en Ukraine - à Kiev, Kramatorsk, Marioupol et Moukachevo - et dans les pays limitrophes tels que la Pologne, la Roumanie, la Moldavie, la Slovaquie et la Hongrie. « Il y a différentes actions mises en place dans ces pays mais dans l’ensemble c’est l’accueil des réfugiés, la distribution de nourriture, de boissons chaudes, d’essence, de chargeurs portables, etc. », explique Zoe Nolis, en charge de la communication et récolte de Fonds pour ADRA Belgique. Dès les premiers jours de la guerre, deux convois humanitaires sont partis de Roumanie vers l’Ukraine, à Tchernivtsi et dans la région de Transcarpathie qui accueille les réfugiés de la région de Kiev.

Quant à l’équipe belge et les trente autres bureaux européens, ils se concentrent sur la récolte de ressources financières. « Les besoins changent d’heure en heure et ce sont les personnes sur place qui savent ce qu'il faut, c’est pour cela que nous avons décidé d’envoyer des moyens financiers plutôt que des dons matériels. De cette manière, les équipes locales peuvent s’adapter plus rapidement », explique-t-elle.

Pour la récolte de fonds, l’équipe belge du réseau ADRA passe par deux canaux : les dons privés et les fonds institutionnels. « Nous avons récolté 15.000€ de dons privés depuis le début de la crise. Pour les fonds institutionnels, nous avons entré des dossiers au niveau de la Province, de la Ville de Bruxelles… », continue Zoe Nolis. La moitié des fonds reçus iront pour les pays limitrophes et l’autre moitié en Ukraine.

Au-delà des ressources financières, le réseau ADRA a également renforcé les équipes locales ukrainiennes. Ainsi, des coordinateurs de situation d’urgence, des personnes spécialement formées pour intervenir dans ces crises, ont été envoyées par le bureau ADRA international. « En fonction de l’impact de la catastrophe, les bureaux locaux peuvent demander que leur capacité soit augmentée afin de soulager les équipes qui vivent elles aussi des traumatismes », explique la chargée de communication. Et de conclure : « Ces crises ne se terminent pas en une semaine et il faut que les travailleurs, les travailleuses et les volontaires puissent tenir ».

Vous souhaitez aider ? Donner de votre temps, matériel, argent ? Ce lien rassemble une série infos utiles !

Caroline Bordecq

Photo : Dans un camp d’accueil de réfugiés à la frontière avec la Pologne. Crédit: ADRA