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FISCALITé 13 novembre 2023

Réforme de la taxe sur le patrimoine : ce que demande l’Unisoc

Le 30 octobre, l’Union des entreprises à profit social a envoyé une interpellation à la Chambre, après que le projet de loi sur la réforme de la taxe sur le patrimoine y a été déposé. L'Unisoc réclame concrètement des mesures pour éviter que les organisations des secteurs des entreprises de travail adapté, du socioculturel et de l’enseignement ne soient trop impactées.

Alors que le projet de loi sur la réforme de la taxe sur le patrimoine continue son parcours législatif – mi-octobre, le texte a été déposé à la Chambre des représentants -, le 30 octobre dernier l’Unisoc (Union des entreprises à profit social) a envoyé une interpellation au Parlement, dont nous reprenons ici quelques extraits.

Des secteurs épargnés et d’autres « fortement impactés »

Tout d’abord, l’Unisoc se dit « satisfaite » du « ‘mécanisme de neutralisation’ de l’impact de la réforme pour les organisations et les activités qui tombent dans le champ d’application de l’article 44, § 2, 1° et 2° du Code TVA », prévu dans le projet de loi. « Cela signifie que, pour le secteur hospitalier ainsi que pour d’autres secteurs des soins et du bien-être, la réforme n’aura pas d’impact et le taux de la taxe patrimoniale restera de l’ordre de 0,17 % », précise l’Unisoc.

Néanmoins, l’Union souligne que trois des secteurs qu’elle couvre resteront « fortement impactés par la réforme si elle devait se concrétiser ». Il s’agit :

  • du secteur des entreprises de travail adapté, ETA (commission paritaire 327) ;
  • du secteur socioculturel (commission paritaire 329) ;
  • et de l’enseignement.

Les revendications de l’Unisoc

Ainsi, l’Unisoc demande « qu’une solution soit trouvée ». « Il en va de leur pérennité et donc du maintien des services d’intérêt général qu’ils proposent à la population, surtout dans le contexte actuel de crises multiples », explique-t-elle.

Plus concrètement, l’Union demande pour les secteurs des ETA et du socioculturel :

  • « à titre principal » : l’application du ‘mécanisme de neutralisation’ – comme celui prévu pour les hôpitaux et d’autres secteurs du bien-être et des soins – « à l’ensemble des organisations qui ressortissent aux CP 327 et 329 » ;
  • « à titre subsidiaire » : l’exemption de la taxe patrimoniale aux organisations agréées pour la réduction d’impôt pour des libéralités, ainsi qu’« aux bâtiments dévolus à la réalisation des activités des ASBL, et au patrimoine des musées, bibliothèques, ASBL gérant un patrimoine touristique et centres d'archives ».

Enfin, pour le secteur de l’enseignement, l’Unisoc demande « une application du ‘mécanisme de neutralisation’ au patrimoine mobilier affecté exclusivement à l’activité d’enseignement ».