Le coût caché des subsides : qui paie l’administratif et l’évaluation ?
Un projet financé, ce n’est pas seulement la réalisation d’activités visibles et enthousiasmantes. C’est aussi un suivi administratif considérable et un travail d’évaluation rigoureux, souvent passés sous silence. Ces coûts invisibles, rarement pris en compte dans les budgets, fragilisent les associations. Pourquoi doivent-ils être couverts par les subsides et comment les intégrer dès la conception d’un projet ?
Dans une association, l’annonce de l’octroi d’un subside est souvent accueillie avec joie. Obtenir un financement, c’est d’abord la possibilité de mettre en œuvre des activités essentielles : organiser un atelier, embaucher un·e animateur·rice, publier une brochure, sensibiliser un public, etc. Mais derrière le projet, qui justifie le financement aux yeux des pouvoirs publics, se cache une réalité beaucoup plus discrète : la masse de travail administratif et les démarches d’évaluation qu’implique tout projet.
Or, ces deux dimensions sont rarement budgétées à leur juste valeur. Elles passent pour secondaires, voire accessoires, alors qu’elles constituent en réalité des conditions indispensables de transparence, de qualité et de durabilité. Dans le contexte actuel, où les subsides sont souvent précaires et où le secteur associatif doit rendre des comptes toujours plus précis, la questio