Chaque année, l’ASBL Pink Ribbon organise la Marche Rose. Pendant un mois (en mai et en octobre), les participant.es doivent relever le défi de faire au moins 10.000 pas par jour. L’objectif : sensibiliser sur le cancer du sein et « briser les tabous », explique Hilde Debackere, administratrice-déléguée de l’ASBL. Et récolter des fonds pour investir dans des projets de soutien aux patientes et ex-patientes.
Ainsi, lors de la première marche, en mai 2019, Pink Ribbon a récolté 34.000 euros grâce à 2.300 participant.es. Deux ans plus tard, en mai 2021, l’ASBL enregistrait 239.000 euros récoltés et 31.000 participants. Un succès maintenu lors de la dernière marche en mai 2022 avec 232.305 euros.
Face à cette croissance exponentielle, Hilde Debackere a partagé cinq conseils qui permettront aux associations d’augmenter à leur tour les dons récoltés lors d’un défi sportif.
Pink Ribbon : comment récolter des dons avec un défi sportif ?
1. Investir dans un outil
Pour l’administratrice, la plateforme à travers laquelle les participant.es s’inscrivent et réalisent leur défi est l’élément central.
« Ce qui est important c’est la facilité d’utilisation : on s’inscrit, on reçoit un mail, et en un seul clic on partage sur Facebook, Instagram, etc. pour inciter d’autres personnes à nous parrainer ou à rejoindre le défi », explique l’administratrice.
Pour compter les pas, il suffit de se connecter avec une application telle que Fitbit, ou encore Google Fit depuis son téléphone, et les résultats sont enregistrés directement dans la plateforme. « Ça crée un peu de compétition, ce qui aide aussi », assure Hilde Debackere.
L’interactivité est d’ailleurs un autre élément important. « Avec cette plateforme on peut partager plus facilement sur les réseaux sociaux ses résultats ou même créer un petit événement, par exemple », explique-t-elle.
Avant d’en arriver là, l’ASBL a eu plusieurs plateformes. Jusqu’à ce qu’elle trouve la solution la plus adaptée. Ainsi, son premier conseil : oser investir. D’autant plus que dans son cas, la plateforme peut être utilisée pour d’autres projets. « On peut organiser tout ce qu’on veut ! », se réjouit-elle.
2. Se tourner vers des professionnels
Autre point fondamental selon Hilde Debackere : le professionnalisme. Depuis sa création, l’ASBL Pink Ribbon travaille avec une société de communication et marketing. Ce qui permet notamment d’assurer un service client dans le cas où les participant.es rencontreraient des difficultés à utiliser la plateforme. « Si on propose de s’inscrire sur une plateforme que personne ne répond quand ça ne fonctionne pas, c’est fini. Les gens sont disposés à donner mais ils aiment le contact humain et avoir des réponses », assure-t-elle.
La professionnalisation passe aussi par une bonne connaissance de sa cible, à l’aide notamment d’une base de données, voire d’un CRM.
Pour Hilde Debackere, « avec les évolutions technologiques constantes, c’est impossible d’avoir toutes les connaissances de marketing, des réseaux sociaux ». Ainsi, elle conseille de se tourner vers des partenaires professionnels. « On ne doit pas toujours vouloir faire tout soi-même. On peut voir ce qui est proposé sur le marché et oser demander des offres », continue-t-elle. Elle-même bénéficie d’un tarif réduit de la part de l’entreprise qui l’accompagne.
3. Faciliter la tâche des entreprises
En mai 2022, 246 entreprises avaient participé à la Marche Rose. Pour les inciter, l’association a pris le parti de leur faciliter la tâche. En effet, elle avait préparé des packages de communication avec des astuces pour créer des équipes, des modèles pour les mails et les newsletters... « C’est très important car les sociétés n’ont jamais le temps. Quand vous contactez les services RH ou de communication on va vous dire que c’est une bonne idée mais qu’ils n’ont pas les moyens », pointe Hilde Debackere.
Avec une solution clé-en-main, les entreprises se prennent plus facilement au jeu. « On voit que certaines organisent des défis dans lesquels le département Finance affronte le département RH, par exemple », continue l’administratrice. Une occasion à ne pas manquer, d’autant plus que « depuis le COVID, les sociétés cherchent des événements pour rassembler les gens », estime-t-elle.
4. La transparence, un élément de motivation
En plus de garantir un maximum de crédibilité à son association et son activité, la transparence est un élément de motivation, assure Hilde Debackere. « On voit chaque jour que le total change, ça donne envie d’en parler », continue-t-elle.
L’administratrice conseille également de communiquer un maximum sur les résultats du défi sportif et l’utilisation des dons obtenus.
5. Trouver des ambassadeurs/ambassadrices
Pour la Marche Rose, l’ASBL a également décidé de travailler avec des ambassadrices, qui peuvent changer d’une course à l’autre. Lors de la dernière édition, ce sont Sara De Paduwa, côté francophone, et Ann De Bisschop, côté néerlandophone, qui ont endossé ce rôle. L’objectif : faire parler le plus possible de l’événement. « J’ai été invitée deux fois par Sara De Paduwa à la RTBF, elle communique sur les réseaux sociaux et elle a même participé avec une équipe », raconte Hilde Debackere.
Comment s’y prendre pour les contacter ? Avec un simple mail, assure-t-elle. Avant d’expliquer : « Ça n’a pas été pas trop difficile de les démarcher car le cancer du sein c’est un sujet qui parle à beaucoup de gens ».
À ce sujet, l’ambassadrice conseille de regarder autour de soi et d’oser. « Tout le monde connait des gens, tout le monde peut avoir des connexions. On est tou.tes ambassadeurs et ambassadrices de l’ASBL et quand la cause parle ce n’est pas difficile de convaincre de la soutenir », conclut-elle.
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