Même si l'ASBL n’exige aucun capital minimum de départ, le financement de ses activités est un enjeu central avant même qu’elle ne soit officiellement constituée.
Elle doit se financer, dans un premier temps pour fonctionner au quotidien, puis pour pouvoir se développer.
Quand on parle de financement des ASBL, on pense souvent « subsides », « appels à projets », « emprunts bancaires ». Il existe à côté un grand nombre de pistes de financement direct.
Parmi celles-ci, on distingue trois types de sources de revenus :
- les sources conventionnelles ;
- les sources novatrices ;
- les sources à imaginer.
Pour les exploiter au mieux, l’ASBL va devoir mettre en place à la fois une stratégie globale de mobilisation des ressources internes (humaines et matérielles) et une stratégie marketing efficace tournée vers l’extérieur.
La recherche de fonds doit être considérée et vécue comme un investissement pour l’ASBL. Elle nécessite de l’engagement, de l’organisation et une dose de créativité (n’hésitez pas à vous entourer : conseiller financier, expert en marketing et communication, etc.).
Les sources conventionnelles
Les sources conventionnelles constituent l’ossature des recettes propres de l’ASBL :
- le recours aux volontaires/bénévoles (don immatériel en temps, en énergie et en compétences) ;
- les cotisations des membres (fidélisation et développement d'une communauté autour de votre ASBL) ;
- les dons, donations et legs ;
- les activités commerciales (sous certaines conditions, elles permettent non seulement de générer des recettes, mais aussi d'ancrer vos valeurs et vos activités dans les esprits : on a tous en tête les bic Père Damien, les modules Îles de Paix, les bougies Amnesty ou encore les autocollants de la Croix-Rouge) ;
- les tombolas ;
- les collectes de fonds traditionnelles.
Elles sont utilisées par la plupart des associations.
Les sources novatrices
Les sources novatrices sont des modes de collecte de fonds et de financement calqués sur les pratiques des sociétés commerciales. Encore émergents au sein de l’économie sociale, ils recèlent déjà quelques belles success stories.
On peut citer :
- le crowdfunding ;
- l’appel public à l’épargne (via l’émission d’obligations) ;
- le marketing direct ;
- le street fundraising et le prélèvement automatique.
Les sources à imaginer
Hors des sentiers battus, les possibilités de financement sont quasiment infinies. Tout peut être imaginé à partir de ce qui a déjà été fait, en y ajoutant votre originalité et votre créativité.
L'autofinancement : une démarche introspective
Que vous décidiez de privilégier une source de recettes en particulier, ou d'emprunter plusieurs voies en même temps, le financement de votre ASBL implique en amont un travail d’introspection à deux points de vue :
- réflexion sur l’identité, les valeurs, les objectifs de l’association, et les besoins qui en découlent ;
- questionnement sur ses forces et ses faiblesses en termes d’image, de légitimité, d’infrastructure et de moyens.
Un travail sur soi-même est également une démarche tournée vers l’extérieur. En effet, pour être efficaces, vos actions doivent être en phase avec vos publics cibles. Ils doivent s’y retrouver.
La cohérence entre ce que vous êtes et ce que vous faites est primordiale.
Photo d'illustration : © Pictures of money